Baisse du CAC 40, hausse des taux d’emprunt, chute du gouvernement Barnier… Le contexte est sombre pour la Bourse de Paris. Vous êtes nombreux à vous demander comment s’adapter à la crise que nous traversons. Et son impact sur la gestion de vos investissements.
La tempête politique française
Les dernières semaines ont été marquées par deux évènements politiques majeurs. L’élection de Donald Trump aux États-Unis, la chute de Michel Barnier en France. Les deux événements mettent la pression sur l’économie française, avec une chute de 5% du CAC 40 depuis fin octobre.
La chute du gouvernement Barnier, sanctionné par un vote de censure ce 4 décembre, n’a pas fait trembler les marchés français. Pourquoi ? Parce que ce scénario était déjà intégré par les investisseurs. L’utilisation du 49.3 pour faire passer le budget 2025, suivie de cette censure attendue, a neutralisé toute surprise. Résultat : aucune secousse notable sur le CAC 40. Sur la semaine, il progresse même de 2,5%.
Mais ce calme apparent pourrait bien être illusoire. Si le blocage politique assure pour l’instant la reconduction du budget actuel sans hausse d’impôts pour les entreprises, la tendance de fond est plus inquiétante. Depuis la dissolution de l’Assemblée en juin, le CAC 40 a déjà perdu près de 10%, marquant une désaffection progressive des investisseurs pour le marché français.
Ce recul reflète une érosion plus large de l’attractivité de Paris. Les capitaux fuient vers les marchés américains, privant la France des ressources nécessaires pour relever les défis technologiques et énergétiques. Les banques françaises, encore solides pour l’instant, pourraient devenir les prochaines victimes de l’instabilité politique. En somme, la Bourse de Paris s’est fragilisée ces derniers mois, lentement mais sûrement. Si les marchés restent sereins pour l’instant, ce calme pourrait bien cacher une tempête à venir.
Quels actifs privilégier en 2025 ?
Les actions américaines ont atteint de nouveaux records en novembre, avec l’élection de Donald Trump. Trump est business friendly et même business only. En toute logique, les indices boursiers américains ont largement progressé. Une hausse forte, mais contrôlée. Trump est America first. Ses mesures vont également prolonger le cycle de la croissance américaine avec des risques de récession qui s'éloignent encore plus. Les actions des sociétés de secteurs très réglementés comme les banques se sont envolées. Logique, puisque Trump veut déréguler massivement. Logique toujours la hausse du dollar du fait de la hausse des taux d'intérêt US et du fait de l'avantage compétitif de l'économie américaine grâce, entre autres, à la vague de dérégulation.
La prochaine grande élection aura lieu en Allemagne, en février. Si une coalition forte dirige le pays, elle pourra faire sauter le Schwarze Null, cette règle constitutionnelle qui interdit les déficits budgétaires. Et permettre des plans de relance massifs, par l'investissement, et non par la consommation comme en France. Même la Bundesbank, pourtant adepte de la rigueur, est pour.
Malgré notre exposition prudente sur les marchés actions, nous avons pleinement bénéficié de la hausse des actions américaines. Notre exposition sur le dollar a également soutenu nos très bonnes performances en novembre.
Comment investir en 2025?
Les performances sont cruciales pour choisir une solution d’investissement. Mais ce n’est pas le seul critère déterminant. Parmi les autres critères à considérer, le niveau de risque doit être central pour s'assurer que votre investissement correspond à vos objectifs financiers et à votre tolérance au risque.
1. Le profil de risque. Chaque solution d’investissement a un niveau de risque défini par sa stratégie et les actifs qu’il détient. Un bon point de départ est l’analyse du niveau de volatilité : par exemple une gestion très volatile peut offrir des rendements élevés mais au prix de fluctuations importantes, tandis qu’une solution plus stable convient mieux à des investisseurs prudents.
À ce titre, plusieurs supports ont un faible niveau de risque au sein de l'univers d'investissement : obligations, immobilier, et fonds euros.
2. Diversification des actifs. Une gestion bien diversifiée réduit les risques en investissant dans différentes classes d’actifs (actions, obligations, matières premières, immobilier, private equity, métaux précieux etc...) ou dans plusieurs secteurs géographiques et économiques.
La diversification protège contre les baisses localisées des marchés.
3. Résilience face aux crises. Analysez comment la solution d’investissement a réagi lors des crises précédentes. Une gestion qui a su limiter les pertes ou se redresser rapidement est souvent gérée avec rigueur et prudence.
Cet été, au plus fort de la crise politique française, après la dissolution de l’Assemblée, le CAC 40 perdait 4,54%.
4. Transparence et frais. Assurez-vous que la communication sur les frais soit claire, au même titre que les objectifs, la stratégie et les risques. Les frais d’entrée, de gestion ou de sortie peuvent réduire significativement vos plus-values. Optez pour des solutions dont les frais sont justifiés par des performances cohérentes.
En conclusion, sélectionner une allocation d'actifs (actions, obligations, immobilier, métaux précieux, matières premières, private equity, etc...), c’est avant tout choisir celle qui correspond à vos besoins et à votre profil d’investisseur. Prenez le temps de comparer plusieurs options et, en cas de doute, n’hésitez pas à nous solliciter pour vous accompagner.
DIEM Geoffrey
Conseiller en Gestion de Patrimoine
Cabinet Diem Conseil & Patrimoine
"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"
Tel: 07 72 21 43 61
Comments