Avis de tempête sur les actions européennes ! Le retour de Trump à la Maison-Blanche promet des mois agités pour les investisseurs français. Dans ce climat incertain, la diversification de vos placements est plus que jamais essentielle. Voici une sélection de trois solutions pour sécuriser et optimiser votre portefeuille malgré la volatilité à venir.
Vers une crise européenne ?
Depuis l’élection de Donald Trump, les bourses européennes sont sous haute tension. La séance du mardi 12 novembre en a donné une bonne illustration, avec des baisses de 2% sur le CAC, l’Euro Stoxx et le DAX allemand. Les marchés sanctionnent l’Europe, face aux menaces économiques de Trump qui promet une hausse des droits de douane de 10 à 20% sur les produits européens, contre 60% pour les importations chinoises.
Ces annonces frappent particulièrement les valeurs du luxe, grandes exportatrices vers la Chine. Elles s'ajoutent aux incertitudes sur la reprise chinoise, malgré le soutien de 780 milliards d’euros récemment annoncé par Pékin dans le cadre de son plan de relance. Plus largement, les mesures de Trump, protectionnistes et visant à déréguler l’économie, vont clairement pénaliser l’Europe. Le Président américain veut faire « payer un prix fort » aux produits européens pour renforcer l’industrie américaine.
Les actions ne sont pas les seules malmenées. L’euro retombe à son plus bas niveau depuis un an, face au dollar américain. Il valait 1,12$ en septembre, contre moins de 1,06$ en ce moment, en baisse de près de 3% en novembre, l’une de ses pires performances mensuelles en deux ans.
Quelles sont les conséquences pour la zone euro ? Une monnaie faible augmente le coût des importations, notamment énergétiques. De quoi jouer à la hausse sur l’inflation. Pour l’heure, les perspectives ne laissent toutefois pas craindre de dérapage de celle-ci, en chute libre depuis plusieurs mois.
Un euro faible, c’est en revanche une bonne nouvelle pour les exportations européennes, notamment dans le luxe, l’automobile et les services. Un petit soulagement pour l’Allemagne notamment, où la crise politique devrait encore durer trois mois, jusqu’aux élections du 23 février.
Les prochains mois risquent d’être agités pour les investisseurs européens. Comment adapter ses investissements à ce contexte sombre ? La diversification doit être le pilier incontournable de votre stratégie d’investissement, en particulier dans un contexte de marchés volatils et d’incertitudes économiques, voire géopolitiques. En répartissant ses actifs sur plusieurs classes (actions, obligations, non cotés etc.) et différentes zones géographiques, vous diluez les risques liés aux fluctuations économiques d’un secteur ou d’une région spécifique.
Cette approche permet non seulement d'amortir les chocs, mais aussi de saisir des opportunités de rendement à l’échelle mondiale. Une gestion diversifiée optimise donc la stabilité et la performance à long terme, en offrant une protection efficace contre les crises. Il est donc crucial de diversifier ses investissements, tout en restant partiellement investi sur l’Europe car le continent pourrait rebondir à moyen terme.
Diversifier sur les actions et obligations américaines
Si l'euro continue de baisser par rapport au dollar, la valeur en euros de vos actions et obligations américaines augmentera, même si leurs cours restent stables en dollars. En effet, l’effet de change entre un dollar fort et un euro plus faible fait monter la valeur de vos actifs libellés en dollars dans votre portefeuille. C’est le scénario auquel on peut s’attendre dans les prochains mois, une fois les politiques de Trump mises en œuvre.
Cette couverture naturelle est un avantage pour les investisseurs européens exposés au marché américain : elle permet de compenser partiellement les baisses du marché ou de renforcer la performance en cas de hausse. Cependant, il faut garder à l’esprit que le risque de change peut aussi jouer dans l’autre sens si l’euro se renforce.
Equiper un parachute pour vos placements
Avec l’élection de Donald Trump, vous êtes nombreux à craindre une forte volatilité sur les marchés boursiers et à demander des solutions d’investissement permettant de réduire les risques d'exposition aux marchés financiers. L'une de ces solutions, le produit structuré, a été conçu pour visé un objectif de de gain annuel fixé à l'avance (entre 5 et 10%) avec une barrière de protection en case de baisse des marhés financiers (entre 30% et 100%).
Les produits structurés disposent d'un mécanisme de protection à l'échéance, dès lors que l'indice ne clôture pas en baisse de plus d'un certain niveau (entre 30% et 100% par rapport à son niveau initial). La plupart de produits structurés reposent sur des indices diversifiés, contenant souvent actions américaines et européennes, et qui ne subirait donc pas une baisse des actions européennes aux dépens des actions américaines.
Cette alternative à un placement en actions prévoit la possibilité d’être remboursé en anticipation a une fréquence pré-définie (quotidien, hebdomadaire, mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel) si l’indice n’a pas baissé depuis son niveau initial : l’épargnant reçoit alors son capital majoré du gain annuel versé au prorata de la fréquence de constatation.
Si le produit va jusqu’à son échéance (entre 7 et 10 ans), le capital sera remboursé et majoré du gain annuel de si le niveau de l’indice n’a pas baissé de plus de 40% par rapport à son niveau initial.
Deux autres scénarios possibles à l’échéance du produit :
- Si l’indice a subi une baisse strictement supérieure à la barrière de protection (entre 30% et 100%) mais inférieure ou égale par rapport à son niveau initial, alors seul le capital investi sera remboursé mais aucun gain ne sera versé.
- Si l’indice a subi une une baisse supérieur à la barrière de protection par rapport à son niveau initial, l’investisseur subit une perte en capital égale à celle de l’indice, pouvant être totale.
Se décorréler de la bourse avec le private equity
Les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR) sont décorrélés des marchés boursiers car ils investissent dans des entreprises non cotées, souvent de petite ou moyenne taille, en phase de croissance. Contrairement aux actions cotées en Bourse, dont les cours peuvent rapidement fluctuer, les investissements des FCPR sont basés sur les cycles de développement à long terme des entreprises.
Les valorisations de ces sociétés non cotées sont réévaluées périodiquement, par exemple une fois par trimestre ou par an, et ne sont donc pas influencées par les variations quotidiennes des marchés financiers. Ce type d’investissement peut ainsi offrir une source de rendement moins exposée aux aléas boursiers. Pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles, les FCPR constituent donc un bon complément, avec un potentiel de rendement attractif à long terme et une exposition réduite à la volatilité des marchés cotés.
DIEM Geoffrey
Conseiller en Gestion de Patrimoine
Cabinet Diem Conseil & Patrimoine
"Profitez du moment présent pour investir dans votre avenir"
Tel: 07 72 21 43 61
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